Mes écrits

 
"Aucun visage, aucune parole, aucun amour
Ne peut remettre l'homme debout, s'il n'a pas déjà de lui même,
Ouvert une brèche dans sa honte, pour se pardonner seul, sans miroir.
Et ainsi se mettre en route à la rencontre de sa propre imperfection,
Evidente, naturelle, indispensable au fait d'être humain.

Qu’il est difficile, d’ effacer les mots "bien" et "mal ".
Si réconfortants dans les limites qu'ils dessinent.
Rassurants comme des panneaux indicateurs.
Quelle faiblesse …..!

Observer son ressenti, accueillir ses peurs et ses faiblesses.
Deviner leur source, dépasser leur incompréhension, accepter leur présence.
Tendre la main, une fois encore, à l'enfant qui demeure en nous, craintif .
L'accueillir, l'entourer, l'aimer.
L'encourager dans ses pâles tentatives à vivre.
Lui reconnaître le droit d'essayer, de se tromper, d'essayer encore,
Toujours de prendre la vie là où il en est.
L'accompagner, patiemment, le remettre debout aussi souvent que nécessaire.

Progressivement le laisser s'effacer devant l'adulte qui se dessine,
Fort et doux, solide et vulnérable, mais plus souple, plus flexible,
Plus confiant. …………………………….Tellement plus aimant.
Aimant de tous et de toutes, aussi loin qu'il a su aimer l'enfant,
Dans sa recherche de lui même, dans le consentement de ses limites.
Aimant de tous et de toutes, car porteur du meilleur et du pire,
A jamais, miroir de l'humanité toute entière.......pour le meilleur."

Pourquoi  écrire ?


 Ecrire, c'est communiquer avec des mots que l'on couche sur le papier. Plus qu'un bruit qui courre, c'est laisser une trace.


Cela demande d'être précis dans l'idée, puisque à l'opposé de l'oral, aucun complément d'information ne pourra être ajouté.
Cela doit d'être chantant, mélodieux et rythmé, mais aussi, parfumé coloré et fruité, comme une sérénade, une tarte au pomme ou une corbeille de fleurs.


Cela nécessite, un centre d’intérêt,

Comme par exemple, une histoire, une idée à défendre ou un sentiment à révéler.
Mais pourquoi écrire ?
On peut écrire pour soit, pour exposer plus clairement ce qui nous habite, et ainsi, mieux le définir.


On peut écrire, pour entrer en communion, avec ceux qui vivent ou pensent comme nous.
Pour qu'un énorme cœur, composé d'une multitude, palpite à l'infini, jusqu'au bout du monde.


On peut écrire comme on porte un message, comme on enroule un parchemin, et comme se déroule une vie.
Mais on écrit  toujours en écho : l'écho de son cœur contre la paroi du monde, qui ricoche sur les gens et fini par s'envoler vers Dieu.

 

Tout simplement, on écrit pour dire ce que l'on croit » être « aujourd'hui, et qui n'aura peut-être plus le même sens, quand on le relira demain.


Les "OUI"

 

         J'en ai marre de tous ces OUI que je donne à tour de bras. De ces OUI que je distribue comme des bonbons, comme des douceurs, parce que dire NON, je ne sais pas. Les NON qu'on m'a balancés, m'ont cisaillé, coupé mes élans, anéanti mes forces vives. Je ne me sens plus le droit d'en bombarder les autres à mon tour. Mais ces OUI que je donne par obligation plus que par conviction, me pourrissent la Vie. Ils s'accumulent dans un coin, le tas monte, commence à fermenter, à sentir mauvais, ca fait des bulles partout et ça empoisonne l'air, jusqu'à ce que tout explose et se répande en relents fétides et insupportables.

         J'ai appris à dire NON aux étrangers et aux amis, qui du coup, se font plus rares mais plus vrais, moins parasites. Mais les NON à la famille, je dois apprendre vite.............. Apprendre à les sentir au fond de moi : »NON »........., les sentir et les accepter. Ces « NON », ils sont à moi et j'ai un droit vital de les éprouver : « NON ». ........ « Non, » cela ne me convient pas, .............. »Non », je ne suis pas d'accord........ ».NON », parce que ça me fait mal...... ».NON, NON et NON. »

         Un vrai NON, est aussi bon qu'un vrai OUI, de même qu'un NON dit comme une injure, est aussi pestilentiel qu'un OUI donné suavement et sans certitude. Le vrai OUI comme le vrai NON, on les pose là, sur la table, sans hargne, sans violence et sans passion. On les donne parce qu'il ne pouvait en être autrement. On les donne et ils s'envolent. Ils n'attachent personne, ne blessent personne, puis se dissolvent dans l'atmosphère... ..........................

ainsi soit - il .

         Ce qui est terrible, c'est que je connais les définitions et les formules, mais pas toujours la mise en pratique. Et maintenant, qu'est ce que je vais faire de tous ces OUI amoncelés dans un coin de mon cœur, et qui pourrissent et qui pourrissent ?

Peut être les distiller ? ou les offrir au Bon Dieu, pour qu'il en fasse ce qu'il voudra. Lui forcément, il saura, il a l'habitude de changer l'eau en vin. Alors peut-être que pour le vinaigre en vin............................................